Entre terre et mer, un parcours tout en montées et en descentes. Un des premiers chemins jacquaires qui a permis aux pèlerins du IXe et du Xe siècle de se rendre vers Saint-Jacques-de-Compostelle alors que l'Espagne avait été conquise par les Maures. C'est donc un chemin bien antérieur au Camino Francés que le pèlerin d'aujourd'hui emprunte en suivant ce sentier.
D'abord l'accueil des pèlerins à la Cathédrale de Bayonne. Lieu d'hospitalité s'il en est. Les plages magnifiques, la mer et les montagnes à n'en plus finir. C'est mettre ses pas dans celui des pèlerins du début du Moyen Âge, ce n'est pas rien! C'est physique comme chemin, mais le prix en vaut la chandelle!
Entre ciel et mer, les montagnes et l’océan, du haut des falaises jusqu’aux petits ports, tel est le Caminodel Norte. On monte et on descend, plusieurs fois par jour, tous les jours! Ce chemin longe également des plages de sable blanc et il faut emprunter quelquefois le bateau pour traverser de l’autre bord du fleuve.
Le chemin
Du IXe siècle au XIIe siècle, le Camino del Norte(chemin côtier) en Espagne, était le Chemin fréquenté par les pèlerins qui terminaient leur pèlerinage en empruntant le Camino Primitivojusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Le Chemin qui se glisse entre les Monts Cantabriques et l’océan Atlantique longeait le nord de l’Espagne. Les montagnes opposant une barrière naturelle aux Maures, ce chemin était considéré comme plus sécuritaire. Plus tard, à la suite de la Reconquistaet des infrastructures d’accueil qui ont vu le jour sur le Camino Francés, le Camino del Norteest tombé peu à peu dans l’oubli. C’est vrai qu’il y avait des brigands et des loups dans les forêts et les « loups passeurs de rivières et fleuves ». Enfin, en 1140, quand le moine Aimery Picaud publie son « Guidedu Pélerin» à la suite de son pèlerinage, il ne fait référence, en Royaume d’Espagne, qu’au Camino Francés.
Ce n’est que récemment que ce chemin est redevenu une alternative pour rejoindre Saint- Jacques-de-Compostelle. Les premiers à le redécouvrir avaient marché le CaminoFrancéset étaient en quête d’un chemin offrant plus de solitude. Les hébergements étant rares, les distances entre deux étapes longues de près de 30 kilomètres en comptant en plus les dénivelés, on comprend dès lors que ce chemin ait été qualifié de « sportif ».
Le départ « officiel », selon les guides est soit Bayonne en France ou Irún en Espagne. Deux à trois jours de marche séparent les deux villes. Par contre, vous pouvez entreprendre votre périple de Donostia / San Sebastian, Bilbao ou Santander selon le temps dont vous disposez.
Commerces, services et hébergements
Bien que ce chemin soit peu fréquenté, on peut retrouver tous les commerces, services et hébergement pour le besoin des pèlerins. Si vous êtes prêts à débourser quelques euros de plus, ce ne sont pas les auberges privées qui manquent et qui se situent pour la plupart entre les étapes officielles des guides. Si vous comptez fréquenter que les auberges municipales pour pèlerins, attendez-vous à de longues étapes. Par contre, si votre choix d’hébergement est plus souple, il est facile avec des applications mobiles espagnoles de préparer des étapes plus adéquates, selon vos besoins. En ce qui concerne les menú del peregrino (menu du pèlerin), la plupart des restaurants offre un menu du jour équivalent à une douzaine d’euros, vin compris!
Tout le long du chemin, on rencontre des petits cafés où l’on peut se faire préparer un bocadillo(sandwich). Lorsque vous traversez un village où est ouverte une petite épicerie, boulangerie, profitez-en! N’oubliez pas qu’entre 14 h et 16 h, les commerces sont fermés, sauf les cafés-bars. Enfin, les dimanches et jours fériés (il y en a des Saints en Espagne!) il vaut mieux prévoir!
Balisage
Si vous commencez votre chemin à Bayonne, munissez-vous d’un guide! Les quelques balises que vous rencontrerez ne feront que confirmer que vous êtes bel et bien sur la bonne voie.
Par contre, dès que vous traverserez le pont St-Jacques entre Hendaye et Irún, les flèches jaunes vous indiqueront le chemin. Un guide est de mise afin de vous permettre de connaître l’endroit où vous êtes, d’organiser vos étapes et de prévoir les étapes où vous risquez de ne pas trouver de ravitaillement. Ils peuvent également vous donner des rendez-vous uniques : le musée de la Paix de Guernika, l’auberge du Padre Ernesto à Guëmes, les peintures rupestres des grottes d’Altamira etc…
Au nombre de quatre en français, ils ont chacun leurs avantages :
Pour terminer, comment ne pas parler du site en espagnol Eroski Caminode Santiagoqui vous permet, sur Internet et avec une application mobile de voir vos étapes avec les dénivelés et toutes les possibilités d’hébergement. Vous pouvez vous rendre sur leur site Web à l’adresse suivante, soit : http://caminodesantiago.consumer.es/
Voies alternatives
Le Chemin Intérieur ou Via de Baiona : variante qui part de Irún pour aller joindre le Camino Francésà Burgos. Chemin très tranquille pour ceux et celles qui aiment la solitude (Guide Gérard du Camino)
Il y a aussi une autre variante : peu après Villaviciosa, à l’entrée de la Galice à Casquita une fameuse borne indique Oviedo à gauche pour rejoindre le Primitivo ou Gijon tout droit pour rester sur le Chemin Côtier.
ð Le Camino Primitivo est rude jusqu’à Lugo. De là, on rejoint Melide, sur le CaminoFrancès.
ð Le Chemin Côtier continue de longer la mer jusqu’à Ribadao. De là, le chemin bifurque pour rejoindre Arzua, sur le Camino Francès.
¡Buen Camino!
Texte de Michel Fisch
Comment me rendre à destination pour débuter mon chemin? Voici un document contenant des informations sur les trains, les autocars, les liaisons aériennes et les étapes du chemin. Un travail des bénévoles de la région Laval-Laurentides.
Document PDFRando Editions - Le Chemin côtier vers Compostelle - Camino del norte - De Bayonne au Cap Finisterre
Depuis les premiers temps du pèlerinage vers Compostelle, la Camino Francès (via Burgos et Léon) n'a pas été le seul itinéraire conduisant vers les reliques de Jacques. Même si son histoire présente encore bien des points obscurs, le chemin des côtes cantabriques accueille les pas des marcheurs depuis des temps très lointains... Chemin primitif, chemin du nord, chemin côtier... L'itinéraire décrit dans ce guide permet de rallier Bayonne, à l'embouchure de l'Adour, au Cap Finistère, extrême pointe occidentale de la Galice. Passant par Saint-Sébastien, Bilbao, Santander, Oviedo, et bien entendu à Saint-Jacques-de-Compostelle, il enchaîne quarante étapes entre terre, ciel et mer, dans un décor somptueux et sauvage. Petit et grand patrimoine jacquaire, paysages d'exception, villes d'art et d'histoire: ce parcours s'adresse tant aux marcheurs de la foi qu'aux chercheurs d'un ailleurs qui - même intérieur - se relèvera au fil de ce chemin de liberté. Aujourd'hui bien balisé et entretenu, il constitue une remarquable alternative au chemin "classique". Ce guide en décrit avec précision le déroulé et propose un riche répertoire d'hébergements. Les notices patrimoniales en font un outil de connaissance autant qu'un outil de pérégrination. (Présentation de l'éditeur
Rother - Guide de randonnées - Camino Del Norte (Chemin de Compostelle)
Parmi les chemins de pèlerinage qui
traversent l’Espagne vers Saint-Jacques-de-Compostelle, le Camino del
Norte le long de la côte nord-espagnole est l’un des plus calmes et des
moins fréquentés. C’est justement ce qui fait le charme du chemin côtier
: les pèlerins jacquaires trouvent encore ici le juste équilibre entre
calme et sérénité à l’écart de la foule. Le guide de randonnées Rother «
Camino del Norte » présente ce chemin avec toutes les variantes et
informations importantes pour les pèlerins.
Le Camino del Norte est une destination de rêve non seulement à cause de
sa tranquillité, mais aussi de ses paysages et de sa culture. Le
littoral espagnol de l’Atlantique revêt divers visages : verdoyant et
charmant, sauvage et escarpé. Les villes de Saint-Sébastien, station
balnéaire mondaine, Bilbao, ancien centre industriel devenu centre
culturel avec le musée Guggenheim, les exceptionnelles peintures
rupestres d’Altamira, mais aussi Gernika avec son histoire émouvante, se
rangent parmi les stations les plus importantes.
Le guide de randonnées Rother « Chemin de Saint-Jacques – Camino del
Norte » conduit les pèlerins en 29 étapes d’Irun à
Saint-Jacques-Compostelle et en quatre étapes supplémentaires jusqu’à
Fisterra et Muxía. Chacune de ces étapes est décrite avec précision et
présentée avec une carte de randonnées en couleurs et un profil
d’altitude informatif. Les pèlerins y trouvent également des conseils
pratiques pour le chemin, sur l’infrastructure, les gîtes et autres
hébergements en cours de route sans oublier des informations sur le
contexte culturel et historique le long de l’itinéraire. Des coordonnées
GPS peuvent être téléchargées. Grâce à son format pratique et à sa
couverture à l’épreuve des intempéries, ce guide de randonnées trouve sa
place dans n’importe quelle poche de sac à dos et résiste sans dommage
aux étapes les plus difficiles.
(source : Rother)
Petit Futé - Guide - Chemins de Compostelle - Camino Francès - Camino del Norte
La découverte du sépulcre de l'apôtre saint
Jacques à Compostelle, au début du IXe siècle, marque le début des
pèlerinages à Compostelle. Depuis les pèlerins n'ont jamais déserté ce
chemin déclaré Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, en 2010
ils étaient 300 000 à marcher jusqu'à Santiago. Après deux éditions
consacrées aux deux principales voix françaises, la Voie du Puy-en-Velay
et la Voie de Vézelay, le Petit Futé emmène avec cette première édition
le pèlerin en Espagne sur le chemin des origines, le Camino Francès.
Appelé ainsi car il guidait les pèlerins de France vers l'Espagne, il
relie Saint-Jean-Pied-de-Port à Saint-Jacques- de-Compostelle en passant
par Roncevaux, Pampelune, Estella, Los Arcos ou encore Burgos. Les
pages de ce guide accompagnent le marcheur dans toutes les étapes de
cette « Ruta Interior » empruntée aujourd'hui par 95 % des pèlerins.
(source : Petit Futé)
Guides Lepère - Camino del Norte
Le Camino del Norte, aussi appelé « Chemin Côtier », suit la côte atlantique au nord de l’Espagne. Cette dénomination s’oppose au Camino Francés, appelé aussi « Route Intérieure ». Le Camino del Norte était emprunté par les pèlerins de Compostelle qui se rendaient par la mer vers les ports du Pays basque et de Cantabrique. Plus ancien que le Camino Francés, il reprend en partie l’itinéraire du Camino Primitivo emprunté dans les débuts du pèlerinage vers Compostelle. (Note de l'éditeur)