Ce long chemin qui traverse l'Espagne du sud vers le nord est en fait une ancienne voie romaine datant du premier millénaire. Ce chemin permet de découvrir de magnifiques villes comme Séville, Mérida, Salamanca et Zamora.
Bien sûr Séville, Zamora, Salamanque et les ruines de Mérida. L'accueil par l'hospitalier José Almeida à l'albergue de Tabara, dédié totalement aux pèlerins. L'accueil, le repas communautaire, la visite du couvent et la messe à la Casa de la Misericordia à Alcuescar (Esclaves de Marie). Que dire aussi de l'accueil à l'albergue privé, Fernando et Mercedes à El Cubo Del Vin. L'arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle par un chemin de campagne à travers les eucalyptus est tout à fait unique!
La Via de la Plata nous offre à chaque jour des moments d’émerveillement. Chemin encore peu fréquenté, il laisse place au calme. Tous nos sens sont sollicités, que ce soit par la splendeur des paysages et des petits villages, par la saveur des fruits et les odeurs des fleurs, par le chant des oiseaux et la beauté des coquelicots, par la douceur du vent ou la chaleur du soleil, selon les saisons.
C’est aussi un chemin riche en histoire, en architecture, en culture, en nature et en géographie. Chacun y trouve assurément son compte, que ce soit en visitant les ruines de Mérida inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco, en admirant l’architecture de la cathédrale de Séville ou celle de Salamanque, en assistant à la fête au village en l’honneur de la vierge ou en traversant le Parc naturel de Cornalvo et le Parc national de Siera Norte. Pèlerins, prenez le temps, et si vous le souhaitez, prévoyez quelques jours afin de vous arrêter dans les lieux pittoresques de votre choix, car nombreuses sont les richesses de ce chemin.
Le chemin
La Via de la Plata nous amène à traverser l’Espagne du sud au nord en partant de Séville pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle. Le pèlerin traversera quatre régions (L’Andalousie, Estremadure, Castille-et-Leon, Galice), 7 provinces (Séville, Badajoz, Caceres, Salamanque, Zamora, Ourense, Pontevedra) sur un parcourt d’environ 1000 kilomètres selon les variantes.
Le nombre d’étapes et le nombre de kilomètres effectués au quotidien, influencés par le pas du pèlerin, sa capacité physique et psychologique, la distance entre villes et villages et les recommandations du guide utilisé, varieront d’un pèlerin à un autre. Selon certains récits les étapes peuvent varier de 10 à plus de 40 kilomètres. Toutefois il est possible de faire de 15 à 25 kilomètres par jour sans problème.
Pour les étapes plus longues, des alternatives s’offrent aux pèlerins qui souhaitent réduire le nombre de kilomètres afin de rejoindre le prochain hébergement (autobus, taxi ou transport offert par l’hospitalier).
Il est important de noter que des travaux majeurs sont en cours pour la construction d’une ligne à grande vitesse, particulièrement dans la région d’Alcantara. Ne soyez donc pas surpris de devoir modifier quelque peu le trajet prévu initialement. Les détours sont indiqués mais en 2015 il y avait place à amélioration.
Après avoir parcouru près de 600 kilomètres sur la Via de la Plata et à quelques kilomètres de Zamora (près de Granja de Moreruela), deux options s’offrent aux pèlerins, soit de rejoindre le Camino Francés à Astorga ou de poursuivre vers Ourense sur le Camino Sanabres. Ce dernier nous conduit vers Saint-Jacques-de-Compostelle à travers les campagnes. Il est beaucoup moins fréquenté et l’arrivée se fait tout doucement, directement dans la vieille partie de la ville. Le Camino Francés, beaucoup plus achalandé sur les 100 derniers kilomètres, nous amène à traverser une bonne partie de la ville avant d’arriver à la cathédrale.
Sentiers
Empruntant majoritairement des chemins de gravelle, il arrive également que nous ayons à marcher le long des routes bituminées, là où la prudence est de mise. On y retrouve aussi des sentiers rocailleux et des sentiers boueux par temps pluvieux. Ces longs chemins, souvent rectilignes, donnent tout le sens au « todo recto » que les paysans s’empressent de nous lancer pour nous indiquer le chemin. À quelques occasions, mais principalement en Galice, quelques bonnes montées solliciteront le cardio, mais ces montées et descentes, pour ma part, n’en font pas un chemin difficile.
Notons que ce chemin est aussi emprunté par les pèlerins à vélo. Ce partage, essentiel sur le chemin, est d’autant plus agréable qu’il arrive parfois que ces rencontres sont les seules que nous ferons avant l’arrivée à l’albergue.
La Via de la Plata nous conduit à travers champs de vignes et d’oliviers, forêts de chênes lièges et d’eucalyptus, pâturages clôturés, là où l’ombre est à peu près absente ou réservée aux animaux. C’est ce qui en fait la principale difficulté par temps de canicule. La chaleur étant à son paroxysme entre 12h00 et 18h00, il est recommandé de partir tôt le matin afin d’éviter de marcher en après- midi. Certains pèlerins prendront une pause et repartiront en début de soirée pour rejoindre le village voisin. Si vous optez pour cette alternative, assurez-vous d’avoir un endroit où loger à votre arrivée.
Commerces, services et hébergements
Comme il n’est pas toujours facile de s’approvisionner en eau et en nourriture entre les étapes, il est préférable d’avoir dans son sac quelques victuailles ainsi que l’eau nécessaire pour la journée. Principalement pour les lève-tôt, il arrive de se cogner le nez sur la porte du premier commerce rencontré dans le village voisin, ce dernier n’étant pas encore ouvert.
En fin de journée, pour environ 9 €, les restaurateurs servent le repas du pèlerin. Certains hébergements disposent d’une cuisine mise à la disposition des usagers et certains hospitaliers, principalement dans les albergues donativo et dans les albergues privés, offrent le repas à moindre coût.
Sur la Via de la Plata il n’y a aucun problème pour se loger. Les hébergements sont suffisants et il n’est pas nécessaire de réserver. Le pèlerin a souvent le choix entre le monastère, l’albergue municipal et ses dortoirs ou l’albergue privé et une chambre de deux. Les prix varient selon les services offerts allant du « donativo » aux 15 €, en passant par les albergues à 5, 7 ou 10 €.
Balisage
Le balisage du chemin varie d’une région à l’autre mais est toujours bien présent. Que ce soit les flèches peintes, les coquilles coulées dans le pavé, les pancartes routières, les cubes de pierre sur lesquels est représenté l’arc de Capara que nous devons traverser, les bornes millénaires ou les bornes de pierre, tout y est pour que le pèlerin attentif ne s’égare point.
¡Buen Camino!
Texte de Suzanne Montambault
Comment me rendre à destination pour débuter mon chemin? Voici un document contenant des informations sur les trains, les autocars, les liaisons aériennes et les étapes du chemin. Un travail des bénévoles de la région Laval-Laurentides.
Document PDFRando Éditions - La Via Plata - De l'Andalousie à la Galice
Jean-Yves Grégoire propose un découpage en
38 étapes. Il commence chaque chapitre-étape par un billet récapitulatif
de l’atmosphère de l’étape et des curiosités chemin faisant. Suit une
rubrique “Renseignements”, avec pour chaque ville ou village traversé,
les hébergements mais aussi les associations de pèlerins, les offices du
tourisme…L’auteur poursuit avec l’itinéraire détaillé, avec pour fil
conducteur le kilométrage, et…le temps de marche moyen. Une carte
agrémente le tout. L’auteur termine chaque chapitre avec une description
assez détaillée des sites et curiosités à visiter en chemin, et souvent
un rappel historique et une rubrique “chemin faisant” contenant des
précisions sur l’étape, des précautions à prendre, des rappels
historiques et les curiosités à voir en chemin.
(Note de l'éditeur)
Editions Lepère - La Via de la Plata et le Camino Sanabre
À l’époque de l’empire romain, et en
particulier sous Trajan et Adrien, fut tracée une route reliant la
chaîne cantabrique au sud de la péninsule ibérique. Cet axe nord-sud fut
une voie très empruntée où circulaient voyageurs, militaires,
commerçants et marchandises. La Via de la Plata, ou « route de l’argent
», favorisa la diffusion de la culture romaine (comme en témoignent de
nombreux vestiges le long du chemin) et facilita l’administration du
territoire par l’empire. À la chute de l’empire, cette route sert aux
invasions barbares, puis à la conquête de la péninsule par les Arabes,
ainsi qu’à la reconquête. Les pèlerins du sud de l’Espagne l’empruntent
pour se rendre à Compostelle.
Ce guide vous propose de découvrir ce chemin d’histoire, encore peu
fréquenté et d’une très grande beauté. De Séville en Andalousie, vous
rejoindrez Mérida puis Salamanque avant de continuer par le Camino
sanabrés vers Compostelle et le Cap Finisterre.
– présentation et conseils pratiques
– 42 étapes (+ 3 étapes vers le Cap Finisterre)
– descriptifs d’itinéraire précis
– hébergements
– cartes topographiques pour se repérer
– plan des grandes villes
– notices historiques et culturelles
(source : éditions Lepere)